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Dans la période de l’après-guerre, l’or noir fait la fortune des contrebandiers dans cette région frontalière avec la Belgique et la Hollande. D’abord équipées d’une Porsche de 50 ch, les patrouilles de police seront ensuite dotées d’un modèle de 70 ch. En cas de poursuite, le conducteur conduit pied au plancher. Avec la capote repliée, le douanier côté passager peut se mettre debout pour tirer sur les contrebandiers. Quant aux trafiquants, ils utilisent des chausse-trapes pour crever les pneus des poursuivants.

Pour écarter les pointes de métal acérées, la voiture des douanes est équipée de deux balais-brosses à l’avant. D’abord montés en lieu et place du pare-chocs, ils seront ensuite camouflés sous la caisse pour éviter aux douaniers de se faire repérer. Utilisée jusqu’en 1954, date à laquelle le trafic de l’or noir chute drastiquement en raison de la baisse du prix du café décrétée par les autorités, la « Porsche-balai » affiche un formidable tableau de chasse : 42 personnes interpellées, 36 véhicules mis sous scellé judiciaire, 36 883 kg de marchandise saisis.