Porsche fait monter la tension

Dans la philosophie de Porsche, il est une règle immuable : la compétition est un laboratoire pour éprouver les technologies qui sont appliquées aux voitures de série. À l’heure de relever l’un des plus grands défis que l’industrie automobile ait connu – le passage au mode de propulsion entièrement électrique – Porsche demeure fidèle à son ADN en s’engageant dans le championnat du monde de Formule E dès fin 2019. Cette compétition de monoplaces 100 % électriques réunit les plus grands constructeurs et attire les meilleurs pilotes. New York, Hong Kong, Mexico, Santiago du Chili, Rome, Berlin et bien sûr Paris, chaque manche du championnat dessine son circuit au cœur des plus célèbres villes du monde. Un atout de taille pour Marc Meurer, président de Porsche France : « Outre l’aspect technique de recherche et développement des monoplaces électriques, le tracé des circuits permet à la compétition de venir à la rencontre des spectateurs. L’électromobilité joue un rôle central dans la mobilité de demain, notamment en milieu urbain, et il nous tenait à cœur d’en partager notre vision avec le public. »

Porsche rejoindra la 6^e saison du championnat de Formule E, 
en décembre 2019.

À la rencontre du public

Porsche ne pouvait donc pas manquer le rendez-vous parisien de la manche française du championnat, qui s’est déroulée le 28 avril, dans le décor somptueux offert par les Invalides. Pour Marc Meurer, « il était important d’affirmer la présence et l’engagement de Porsche dans la Formule E. Notre arrivée dans la compétition est prévue dès décembre mais nous faisons déjà partie de l’écosystème de ce championnat ; nos ingénieurs travaillent sur le projet depuis octobre 2017. » L’occasion de faire découvrir au grand public la stratégie de la marque en matière de compétition et d’électrique à travers un réceptif dédié.

Côté compétition, le seul mot d’ordre est #startfromzero. Une approche humble de ce nouveau challenge, abordé comme un nouveau départ. « Il y a beaucoup d’excitation à repartir de zéro. C’est un nouveau défi pour nous et nous sommes prêts », résume Fritz Enzinger, vice-président de Porsche Motorsport. En vedette du stand, un prototype Formule E Porsche bien sûr, dans une livrée blanche immaculée. Comme le veut le règlement, le châssis et la batterie sont les mêmes pour tous les concurrents. Charge à chaque constructeur de développer le moteur électrique et d’autres composants mécaniques (transmission, freins, électronique…) capables de faire la différence. Les pilotes sont l’autre facteur de compétitivité et Neel Jani, le premier nom annoncé chez Porsche au moment de l’écriture de ces quelques lignes, fera profiter l’équipe de sa riche expérience. Un défi sur lequel le pilote, vainqueur des 24 Heures du Mans 2016 au volant de la 919 Hybrid, se confiait récemment : « J’ai hâte de débuter cette nouvelle mission. Faire partie d’un tout nouveau programme Porsche Motorsport pour la deuxième fois, et ce dès les balbutiements, signifie beaucoup pour moi. » Pour gagner en Formule E, il faut bien sûr être rapide mais également savoir gérer sa consommation d’énergie. En cela, son expérience en endurance devrait constituer un atout de taille.

La marque est prête à écrire une nouvelle page
de son histoire dans l’électrique.

Du circuit à la route

Au cœur du réceptif Porsche était également exposé le concept car Mission E. Le Taycan, première sportive 100 % électrique du constructeur, vient d’être dévoilé et fera son apparition sur le marché en même temps que l’engagement de Porsche en championnat, preuve des liens étroits qui unissent la compétition et les véhicules clients. « La Formule E impose des limitations en termes de capteurs et de télémétrie embarquée. Ces limitations rapprochent la voiture de course des exigences des véhicules de série. Pour nous, il s’agit d’un défi très intéressant et surtout pertinent pour l’avenir », précise Andreas Seidl, le responsable du programme Formule E.

Sportive zéro émission, la Mission E porte en elle tout le savoir-faire acquis par les équipes Motorsport lors des 24 Heures du Mans. Elle promet ainsi, dans sa version de série baptisée Taycan, de pouvoir enchaîner au moins 10 accélérations sans perte de puissance et de permettre de récupérer 100 km d’autonomie en seulement 4 minutes grâce à la recharge rapide ! Des détails ignorés des nombreux enfants qui, tout au long de la journée, ont posé devant le spectaculaire prototype à l’occasion de séances de selfies. Preuve que le rêve ne s’argumente pas de chiffres, aussi impressionnants soient-ils. Petits et grands étaient d’ailleurs invités à prendre part à la compétition via des ateliers immersifs. Grâce, par exemple, aux simulateurs de conduite offrant la possibilité de se glisser derrière le volant d’une Porsche de compétition. Autre expérience inédite, un musée 2.0 grâce à la technologie de la réalité virtuelle. Équipé d’un casque et de manettes, le public a pu expérimenter de nouvelles sensations. Enfin, pour la plus grande joie des petits, un Kindergarden, réalisé en collaboration avec Playmobil, proposait des activités créatives pour stimuler l’imagination des futurs passionnés. Un partenariat entre les deux marques qui s’est poursuivi dans le dernier film Playmobil (en salles le 7 août) dont une des têtes d’affiche était la… Mission E.

Par son engagement en Formule E, Porsche reste fidèle à son ADN et fait de la compétition un laboratoire pour développer les technologies des voitures de route… et vice versa ! « La marque est prête à écrire une nouvelle page de son histoire dans l’électrique. Plus que jamais, nos équipes du département compétition de Weissach travaillent en étroite collaboration avec celles qui ont œuvré sur le développement du Taycan et qui développent nos prochains modèles purement électriques », conclut Marc Meurer. Après avoir triomphé dans presque toutes les disciplines que compte le sport automobile, le nouveau challenge de la Formule E représente une opportunité d’accélérer les innovations autour de l’électrique, au bénéfice final du plaisir de conduite des clients.